Avez-vous déjà connu ce moment : en attendant la réponse à un message, vous relisez ce que vous aviez écrit et là, (aïe !) vous remarquez une faute énorme ? Avez-vous déjà connu ce moment (bis !) : en recevant une drôle de réponse à l’un de vos messages, vous relisez ce que vous aviez écrit et là, (double aïe !) vous réalisez que votre texte n’avait ni queue ni tête ? Pourtant, vous croyiez dur comme fer que vous n’aviez rien laissé passer : ni faute, ni coquille, ni incohérence. Vous étiez persuadé que ce genre de mésaventure ne vous arrivait pas. Oui, sauf que vous aviez zappé l’étape de la relecture. Après tout, vous êtes bon en français. Ça n’arrive qu’aux autres, de laisser des fautes ! Et non. Vous faites erreur : ça arrive à tout le monde. Tout. Le. Monde. Parfois, nous avons tellement le nez dans notre écrit que nous ne voyons plus ce qui peut clocher. Notre œil devient comme imperméable aux fautes, aux coquilles et aux incohérences.

Ignorez la relecture, les fautes reviennent au galop

Au lycée, je détestais relire mes écrits avant de les rendre. La flemme ! Quelle perte de temps ! Et puis, honnêtement, j’avais la trouille. Je le savais : j’allais réaliser que mon devoir comprenait des fautes. Pire, des incohérences. Je craignais de manquer de temps pour rectifier le tir, de rendre une copie dans laquelle tout était bon à refaire. J’avais tort. La relecture est cruciale pour la qualité d’un écrit. Du jour où je l’ai compris, ma vie a changé (comment ça j’exagère ?). Inclure cette étape nécessitait une organisation différente, certes. Il fallait apprivoiser une nouvelle gestion du temps. Cela dit, le résultat en valait la chandelle. Je gagnais en sérénité, au bout du compte, car mes écrits s’en trouvaient améliorés.

C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui d’explorer les avantages de la relecture. Mais avant toute chose, un conseil pour conduire cette étape de manière efficace : faites une pause. Vous êtes-vous déjà entendu dire que vous ne savez plus si votre phrase est correcte, si « c’est français », si « ça se dit », à force de l’avoir lue et relue ? Prenez du recul pour reprendre avec un œil neuf. Comme une bonne pâte à pain avant cuisson (miam !), laissez reposer. Quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, selon le temps dont vous disposez. Vous y verrez plus clair. En vous relisant, vous vous direz : « Comment ai-je pu écrire une ânerie pareille ? » (Variante : « Comment cette faute/coquille a pu m’échapper ? »)

La relecture, c'est repasser son texte, un crayon à la main.

Soignez vos révisions, elles vous le rendront au centuple

Des avantages, j’en compte huit :

  • Corriger les erreurs de grammaire et d’orthographe.

C’est un fait : la relecture nous permet de repérer ce qui nous a échappé lors de la rédaction. Les fautes de grammaire, d’orthographe et de syntaxe ont le don de se glisser un peu partout et de nuire à notre crédibilité. Le lecteur, susceptible de les identifier, sera enclin à porter un jugement négatif sur notre texte et prompt à détourner son attention. De nombreux outils existent pour corriger nos fautes : le site web du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, celui du Projet Voltaire, le Conjugueur Le Figaro, les correcteurs orthographiques intégrés (vous trouverez ici quelques suggestions : https://www.blogdumoderateur.com/tools/productivite/correcteur-orthographe/), etc.

  • Supprimer les fautes de frappe et les défauts de mise en page.

Les fautes relatives à la langue française ne sont pas les seules fautes que nous commettons au cours de l’écriture. Nos doigts ont beau être agiles, les fautes de frappe sont vite arrivées. Pour peu que nous soyons fâchés avec les logiciels de traitement de texte, les soucis de mise en page, eux aussi, sont vite arrivés. En activant les marques de mise en forme cachées (CTRL+8), vous découvrirez rapidement les doubles espaces, les problèmes de formatage, etc. Le « Rechercher et remplacer » (CTRL+H) deviendra d’ailleurs votre meilleur allié pour les corriger en un rien de temps. Si une faute se répète dans votre dossier de 200 pages, vous pourrez toutes les corriger, d’un coup, d’un seul !

  • Réviser la structure.

La relecture nous offre en outre la possibilité de considérer l’écrit dans son ensemble. Là, c’est la déferlante de questions : la structure de notre texte tient-elle la route ? Avons-nous bien soigné notre introduction, pour que le lecteur ait envie de poursuivre sa lecture ? Nos propos sont-ils ficelés de manière logique ? Avons-nous prêté attention à nos transitions ? Autant d’interrogations qu’il est primordial de se poser. De fait, la cohérence entre les paragraphes et les idées est essentielle pour maintenir l’intérêt du lecteur.

  • Éviter les répétitions et les longueurs.

Passer un texte au peigne fin permet de se rendre compte de la présence de répétitions. Pour les éviter, nous pourrons par exemple utiliser le dictionnaire des synonymes CRISCO : un excellent outil, que j’ouvre systématique lorsque j’écris. Varier les termes rendra d’ailleurs notre écrit plus vivant. Testez, remplacez le verbe « avoir » par d’autres verbes, parfois plus appropriés. Vous verrez, ça fait la différence : au lieu d’avoir une qualité, possédez-la ! La relecture favorise également l’identification d’éventuelles redondances. Les éliminer apportera davantage de légèreté et de fluidité à notre texte. Résultat : nous obtenons un écrit plus concis et plus percutant.

Carnet portant l'inscription "Good things take time". La relecture demande du temps.
  • Repérer les incohérences.

L’étape de la relecture donne lieu à des remises en question sur la forme, certes, mais aussi sur le fond de notre texte. Il est essentiel de vérifier et de croiser ses sources en vue de fournir des informations correctes, car il se peut que nous traitions de sujets complexes ou techniques. Dans ce cas, reparcourir notre écrit sera une occasion de repérer d’éventuelles incohérences factuelles ou conceptuelles, qu’un lecteur avisé se ferait un malin plaisir de souligner. Les corriger nous assurera de garder notre crédibilité intacte. (Ouf, l’honneur est sauf !)

  • Consolider les idées.

Examiner son écrit à la loupe, c’est examiner sous un autre angle les idées qui le constituent. Si nous doutons de la clarté de certains passages, nous avons alors la possibilité de les expliciter. Si d’autres nous semblent finalement superflus : l’heure est à l’élagage ! Enfin, si certains arguments ne nous paraissent pas suffisamment pertinents, c’est l’occasion rêvée de fournir des preuves et des exemples à ce que nous avançons. (Saint Thomas, si tu nous entends !) Si vous avancez que le dahu existe, sans apporter aucune preuve scientifique, vous risquez de vous faire appeler Arthur.

  • Perfectionner le style et la lisibilité.

Comme tout bon fromage qui se respecte, notre style d’écriture a besoin d’affinage. (On est en France, quoi de mieux que d’illustrer en parlant de fromage ?) À l’étape de la relecture, nous pouvons procéder à des ajustements afin que le ton utilisé colle au plus près à celui de notre public cible. (Mon public cible : les Français qui mangent du fromage ?) Nous serons alors à même d’agrémenter notre écrit d’expressions plus imagées et d’un vocabulaire plus précis. Notre texte n’en sera que plus vivant, donc plus captivant.

  • Renforcer la crédibilité et la sérénité de l’auteur.

Oui, en combinant toutes ces révisions, nous serons plus sereins. De surcroit, en consacrant du temps à la relecture de notre texte, nous montrons que nous sommes attentifs aux détails. Nous prouvons que nous accordons une réelle importance à la qualité de notre production écrite. Dans un contexte professionnel ou académique, ces deux principes sont valorisés (et même notés, parfois !).

Relire ou se faire relire : telle est la question

"La Plume de Lucile" vous relit.

En résumé, le calcul est vite fait. Le temps consacré à la relecture représente du temps gagné pour la suite. Pas d’erreurs et une structure plus nette = un texte plus fluide, pour une meilleure lisibilité. Pas d’ambiguïtés et pas d’incohérences = moins de questions et moins de remises en question en retour. Des idées et des arguments clairs = davantage de crédit, pour des interlocuteurs plus convaincus. La relecture nous garantit d’obtenir un texte plus abouti, dont la qualité nous offrira sécurité et sérénité.

Vous n’avez pas le temps de vous relire ? Ou simplement pas l’envie ? Alors ne perdez pas de temps et d’énergie : confiez ce travail à une personne de confiance. Faites appel à un relecteur/correcteur. Il se chargera de cette étape pour vous. Vous pourrez demander une simple vérification, ou une révision plus approfondie, avec d’éventuelles reformulations… voire, la réécriture totale de votre texte. (PS : on me dit dans l’oreillette que même la rédaction complète est possible !)

Pour recourir aux services de La Plume de Lucile, rendez-vous sur la page du formulaire de contact.

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